Traduction des voix minoritaires

Organisation

Ce réseau de recherche est animé par six chercheur.se.s des universités Sorbonne Nouvelle et Toulouse Jean Jaurès :

Charles Bonnot, PRISMES
Sophie Chadelle, CAS
Camille Le Gall, CAS
Célestine Denèle, PRISMES
Tiffane Levick, CAS
Juliette Pezaire, PRISMES

Présentation

Les dernières décennies ont vu l’avènement de nouveaux modes de fonctionnement et de communication axés sur la remise en question des discours intellectuels dominants et le décentrement par rapport aux normes sociales et culturelles. Les études postcoloniales et décoloniales, la sociolinguistique et les études de genre, qui suscitent de plus en plus d’intérêt, sont le reflet de ce changement de paradigme.

Les chercheur·euses dans ces disciplines oeuvrent à rendre visibles et audibles les voix des groupes minoritaires qui, historiquement, ont toujours été difficilement reconnues et entendues : langues régionales, dialectes, sociolectes, langues des pays anciennement colonisés et des diasporas, mais aussi voix féminines/féministes et parlers jeune ou queer. Pour les traducteur·rices, ces nouveaux enjeux font émerger des problématiques inédites liées aux rapports de force entre les langues, à la réception de l’altérité et au positionnement du sujet traduisant et du lectorat, entre autres.

Dans le sillage des communications présentées lors de notre colloque en 2021 et des séminaires en ligne organisés entre septembre 2021 et juin 2022, ce réseau a pour but de poursuivre et d’approfondir la réflexion sur la traduction des voix minoritaires et d’ouvrir la voie à de nouvelles discussions. Nous prévoyons ainsi d’aborder des thématiques variées dans des contextes multilingues, dont le positionnement éthique du sujet traduisant, l’idée d’authenticité, les contraintes commerciales influençant le processus de traduction, la créativité, l’auto-, la re- et la non- traduction, la tension entre oral et écrit, la standardisation, ou encore la construction identitaire. En examinant ces problématiques, nous souhaitons sortir de la vision homogénéisante qui caractérise beaucoup de travaux de recherche menés par des chercheur·euses appartenant à un groupe dit dominant.

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Site internet du réseau

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