AXE 2 : Déclarer les hospitalités

Responsables

Muriel Adrien et Marie Bouchet


Argumentaire scientifique

Faisant suite au projet de recherche de l’axe 2 du précédent plan quinquennal, « Lieux Communs », le projet 2021-2026 « Déclarer les hospitalités » s’intéressera aux enjeux esthétiques et éthiques, aux pratiques et aux espaces de l’hospitalité. Les membres de l’axe envisageront comment le sujet (linguistique, narratif, artistique) construit des lieux communs qui sont, fondamentalement, des lieux d’accueil, de partage et d’échanges intellectuels, conceptuels et matériels mais aussi d’échanges éthiques, esthétiques et politiques.

« Déclarer les hospitalités », c’est donc à la fois interroger les diverses formes d’une communauté toujours labile et fragile et explorer ses limites, voire le retournement que contient en germe l’étymologie du mot hospitalité. Issu de la racine hostis, qui désignait en latin l’étranger et l’ennemi potentiel, le terme hospes, hôte, renvoie à la fois à l’invité et à celui qui le reçoit, instaurant ainsi une relation complexe entre l’objet et le sujet de l’hospitalité, entre l’extérieur et l’intérieur. Celui qui est reçu peut à tout moment se retrouver exclu, ou bien, éprouvant à l’extrême l’hospitalité qui s’offre en don, se voir anéanti par le geste d’autorité de l’hôte et du maître de maison, le « despote » dont parle Jacques Derrida. Simultanément, tout geste d’accueil de l’autre réaffirme la condition intrinsèquement exilique du sujet qui « se reconnaît, en lui et grâce à lui, comme un être d’exil » (Schérer 40).

S’inscrivant dans le contexte historique et politique contemporain qui semble signer la fin de l’hospitalité (Le Blanc, Brugère), « Déclarer les hospitalités » signifie également affirmer la volonté de poser un regard autre sur les flux migratoires qui caractérisent les sociétés anglophones. Etudier les pratiques de l’hospitalité, à la fois individuelles et collectives, implique ainsi un renversement de la perspective, un décentrement par rapport à la logique euro-centriste, et sous-tend un déplacement du regard mais aussi du langage. On s’aperçoit ainsi que l’hospitalité ne cesse de se redéfinir au gré des contextes historiques et politiques, dessinant à chaque fois une nouvelle configuration sociale au sein de laquelle les différentes pratiques mémorielles (culturelles, artistiques, narratives, juridiques, etc.) articulent une certaine expérience de l’exil et de l’accueil qui participe de la constitution du sujet.

On se souvient que le don de l’hospitalité, qui était régi par la loi antique et médiévale, protégeait les mendiants et les vagabonds qui transgressaient l’ordre social. Elle était le don ultime qui réintégrait les exclus au sein d’un système d’échanges, instaurant des rites à la fois matériels et spirituels, ainsi que l’affirme Schérer : « Toujours, d’une certaine manière, c’est un dieu qui est reçu, un dieu qu’avec des cadeaux on achète, un Autre mystérieux, même si c’est à l’hôte qu’on donne » (Schérer 129). A travers les coutumes et les rituels de l’hospitalité c’est donc aussi toute l’ambiguïté des rapports entre don et pouvoir qui se fait jour. « Déclarer les hospitalités » conduit à s’intéresser aussi aux risques de l’hospitalité, ou à l’hospitalité comme risque — celui du leurre, de la mise en scène, de la cannibalisation symbolique de l’autre, de ce que Derrida appelle « l’hostipitalité ».

A l’heure où l’hospitalité, collective comme individuelle, ne va pas de soi, « Déclarer les hospitalités » s’entend donc également comme l’affirmation d’une volonté qui va à contre-courant non seulement des mœurs du temps mais aussi de l’image trop souvent consensuelle d’une recherche scientifique qui se développerait en autarcie. Il s’agira en effet pour les membres de cet axe d’explorer, au sein des différents espaces géographiques, des cultures et des littératures de l’espace anglophone comment l’art et la littérature nous permettent de mieux comprendre notre environnement et contribuent à façonner notre appréhension du réel et, ainsi, à le redéfinir.


Structuration

Cet axe se subdivise en 3 programmes qui croisent les préoccupations scientifiques de ses membres en rassemblant spécialistes du Commonwealth et spécialistes de la littérature et des arts britanniques et américains mais en ouvrant aussi des perspectives de collaboration avec les membres des axes 1 et 3.


Programme 1 - Les espaces et les lieux de l’hospitalité

Partant de l’idée que l’homme doit attester « son appartenance à la Terre » (Heidegger, 45), le rapport à l’espace et aux lieux est le premier programme associé à cette interrogation de l’hospitalité. Les pays de l’aire anglophone se sont organisés à partir de tensions territoriales, de traités et de frontières qui, du Royaume-Uni déchiré par le Brexit aux divisions internes des sociétés des pays du Commonwealth, sans oublier les différentes formes de scission qui marquent l’Histoire des îles britanniques comme celle de l’Amérique, posent la question de l’accueil de l’étranger et de la place que chaque société lui accorde au sein de ses institutions, mais aussi au sein de la mémoire collective qui fonde son identité. Dans ce cadre, des collaborations sont envisagées avec les spécialistes de civilisation britannique de l’axe 3. On étudiera ainsi les zones de contact — Leon de Kock parle de « suture » (« seam » De Kock 2001), terme qui vient lui-même de Noël Mostert, historien de la frontière dans le Cap-Oriental. Il s’agira alors d’inverser la perspective pour envisager la séparation comme un point de raccommodement, au sens de couture et d’aménagement, de négociations. Dans cette perspective, plusieurs membres de l’axe 2 spécialistes des études post-coloniales étudieront les territoires du Commonwealth, dont le nom suggère littéralement un partage de richesses et un vivre ensemble — inéquitable encore pour beaucoup malgré tout — en tant qu’espaces de convivialité et d’hospitalité déclarée sur un pied d’inégalité (selon la formule de Steve Biko en 1976, reprise par Achille Mbembe en 2016). Ce partage, qui s’exprime dans les négociations et les traités, devient aussi une mise en commun qui passe par la commensalité lorsque l’empire puis les pays du Commonwealth s’invitent par leurs produits et leurs coutumes alimentaires (thé, currys…) non plus à mais sur la table de l’ancienne métropole : ainsi, la place de l’hôte s’inverse et se complexifie, ainsi que les travaux de certains chercheurs de l’axe sur la littérature culinaire le montrent bien. L’étude des espaces de l’(in)hospitalité des peuples va de pair avec l’étude des lieux qui, à l’intérieur de ces espaces, reproduisent ou contredisent les divisions entre eux et nous. On s’intéressera ainsi en particulier à tous ces lieux de la périphérie urbaine qui, tout en reproduisant un extérieur aliénant, peuvent se retourner en poches de résistance offrant au sujet de nouvelles modalités de partage et bâtissant de nouveaux lieux communs. Les dichotomies ville/banlieue, centre/périphérie, foyer/refuge, qui ont déjà fait l’objet d’études approfondies au sein de l’axe 2 dans les aires américaines, britanniques et sud-africaines, conduiront ainsi les membres de l’axe à interroger toutes les formes de la liminalité et leur inscription dans des lieux quotidiens, comme les hôtels, les motels et les « malls », mais aussi les lieux de transit ou les centres de détention — autant de lieux à partir desquels notre relation à l’étranger se reconfigure. On peut aussi citer le cas des « gated communities », ces espaces paradoxaux de séparation de l’extérieur ouvrant sur une communauté interne souvent choisie, et posant la question de ses modes d’association (certains territoires sont fermés mais gérés en coopérative, d’autres sont des enclaves privées mais communes et censément ouvertes).

Autre espace contemporain de l’in/hospitalité, celui des réseaux sociaux constitue un cas complexe d’« hostipitalité » dans un monde où le réseau de ce qui est souvent désigné comme des « amis » sur la toile révèle ses leurres et ses dangers. C’est depuis cette même toile que se développent également les humanités numériques qui permettent le partage de données difficilement accessibles, devenant ainsi l’espace virtuel d’une hospitalité intellectuelle que plusieurs collègues se proposent d’explorer au sein du colloque international qui sera consacré au monde des revues.  

Ainsi, les espaces et les lieux de l’hospitalité — accordée, bafouée, institutionalisée, revendiquée — définissent de nouveaux rapports qui nous tournent vers les enjeux de la praxis de l’hospitalité.


Programme 2 - La praxis de l’hospitalité

L’hospitalité, qui partage la même racine que le mot « hôpital », nous invite à considérer toutes les pratiques propres aux lieux où l’hospitalité a toujours été traditionnellement sanctuarisée (qu’il s’agisse des hôpitaux, ou encore des églises, des abbayes) et s’offrait comme un don au corps malade, déchu ou mourant. L’hospitalité se constitue alors comme le geste grâce auquel le corps retrouve toute sa dimension physique et charnelle, et interroge le corps médical qu’étudient en particulier deux doctorantes et l’une des membres de l’équipe.

De ces pratiques d’accueil découlent des rituels qui codifient nos arts contemporains du recevoir et qui font de nous les héritiers et les vecteurs de pratiques culinaires mais également de rituels funéraires et de modes de transmission qui définissent l’identité d’une société en instaurant des lieux communs symboliques qui nous rassemblent à partir d’une définition partagée de la corporéité et de son inscription dans le temps. Dans ces conditions, les plus petits détails de notre vie ordinaire se trouvent revisités et réinvestis : le simple repas se substitue à l’ancien banquet, les anciennes maraudes se retournent en moments de partage et de reconnaissance faisant naître de nouvelles formes de dialogue et d’interaction, et battant en brèche l’idée communément acceptée d’une société inhospitalière. La praxis de l’hospitalité comme nouvelle utopie génère ainsi des contre-espaces et des contre-pratiques artistiques au sein desquels le commun et l’ordinaire s’enrichissent de possibilités de partage insoupçonnées en devenant le lieu ultime pour penser le commun.

L’un de ces contre-espaces est celui de l’art et de la littérature. On songe à Walter Benjamin soulignant dans « The Storyteller » tout à la fois la communauté que crée l’acte narratif et la présence physique de cette forme incarnée de l’expérience humaine. 

C’est cette « pratique » qui caractérise des formes de transmission et d’échange littéraires, artistiques et intellectuels intermédiaux qui traversent les âges et sur lesquels travaillent plusieurs membres de l’axe 2. On peut ainsi penser aux carnets de notes et de dessins qui accompagnaient les récits de voyages à l’époque du Grand Tour mais aussi aux confréries d’artistes et d’écrivains qui se répondaient et se retrouvaient par le truchement des revues et des correspondances ou encore à la génération des peintres écrivains auxquels la littérature ouvre un second espace imaginaire. On constate, simultanément, l’essor de formes et de pratiques artistiques accueillantes, comme l’opéra, genre italien complet par excellence, d’inspiration humaniste, mêlant l’instrumental, le lyrique et le drame, adopté par les musiciens allemands et importé en Angleterre, mais aussi les « conversation-pieces » du XVIIIème siècle anglais qui articulent portrait, paysage et dialogue. L’hospitalité dans les arts jette ainsi des ponts entre des catégories fermement établies qui distinguaient, par exemple, entre arts mineurs et arts majeurs, beaux-arts, arts décoratifs et arts populaires, texte et illustration, poésie et dessin, témoignage scientifique d’explorateur et récit littéraire. A l’époque contemporaine, les pratiques muséales débordent le cadre établi pour solliciter la participation du visiteur-spectateur-passant et produisent des espaces-images-passages de convivialité et de cohabitation. On songe, par exemple, aux installations de rue, aux situations ou aux sites participatifs, aux vidéos immersives, aux salons physiques et numériques et aux espaces publics qui, de lieux communs ordinaires, deviennent des lieux de création partagée façonnant de nouveaux modes d’être au monde. 

Parallèlement à cette hospitalité créatrice s’est aussi développée une hospitalité marchande qui s’inscrit dès les débuts du roman et du théâtre anglais dans des lieux qui fonctionnent souvent comment des ressorts triviaux du comique de situation : les auberges, les maisons de passe, les hôtels, les chambres d’hôte, etc. L’économie de l’hospitalité qui s’y déploie semble alors tendre un miroir ironique à l’inhospitalité des mœurs du temps et souligne toute l’ambiguïté du geste d’accueil qui peut se dévoyer pour devenir un acte d’exposition et d’instrumentalisation. C’est ainsi la question du rapport à l’intime qui se trouve posée, tant dans les lieux que dans les arts. On peut penser, par exemple, à toutes les formes de représentation du corps à la fois accueilli et exhibé, en littérature, mais aussi en peinture, au cinéma, ou en photographie. 

Les choix esthétiques s’ancrent par conséquent dans des choix éthiques qui lient indissolublement la praxis à l’éthique.


Programme 3 - De l’esthétique à l’éthique de l’hospitalité

On s’interrogera sur l’(in)hospitalité du quotidien qui se traduit, par exemple, dans la conception des espaces communs et leurs transformations possibles (la rue, le parc, la friche, etc.) en espaces ouverts à l’étranger et à l’étrangeté. Au-delà des nouvelles pratiques de l’espace qui en découlent (lieux de déplacement, d’accueil, d’exclusion, de revendication), ces lieux quotidiens intermédiaires placent au centre du débat la question du seuil où se négocie le nœud entre le familier et l’étrange, la forme et l’informe, la reconnaissance et le mépris. Le quotidien s’envisage alors, à la suite de Bruce Bégout, comme « rien d’autre que l’effort perpétuel d’hospitalité fait à l’étranger » (Bégout 2005, 433).

Dans cette perspective, on s’intéressera à la « crise de style » qu’évoque Marielle Macé au sujet de la poésie d’Henri Michaux (2016, 2010) : cette capacité à se laisser traverser, lors d’épisodes de pertes de repères (singuliers ou collectifs) par des manières, des formes, des tempos, des gestes, des allures aussi inédites qu’imprévisibles. Le « style », donc, l’habitude, fonctionnerait alors comme ce potentiel de structures « accueillantes », ouvertes, toujours à refaire, qui permet de mieux appréhender le rapport singulier à la voix qui caractérise les œuvres poétiques modernes et contemporaines.

Cela nous invite à repenser notre concept de « communauté » qui, à l’opposé de tout communautarisme, s’ancre dans un ‘nous’ qui, comme l’analyse Jean-Christophe Bailly (2015), ne saurait se concevoir comme un sujet collectif d’énonciation mais plutôt comme le résultat d’une jonction entre le ‘je’ et le ‘non-je’ : le ‘nous’ est donc fondamentalement ouvert ; il renvoie à une globalité indistincte sans détermination possible. C’est le ‘nous’ des communautés élargies qui grandissent en accueillant l’autre, selon une structure en ricochet, un ‘nous’ inclusif qui s’élargit au lieu d’encercler. On pourra ainsi examiner, en particulier, les diverses formes de narration plurielle qui, du chœur antique au roman américain et britannique contemporain, en passant par la voix du poète lyrique, ouvrent l’énoncé tout en reconfigurant un nouveau commun, de nouveaux rythmes d’échange et de passage.

Cette interrogation d’une communauté qui ne soit pas synonyme d’enfermement nous conduit également à considérer l’homme dans sa relation avec la Terre au sens d’écosystème, l’homme comme « hériter et apprenti », pour revenir à Heidegger (46). A l’heure de l’Anthropocène où de nombreuses espèces animales et des forêts entières disparaissent, comment en alors avec toute hiérarchisation du vivant et faire monde commun avec le non-humain ? Corine Pelluchon propose une « éthique de la considération » (2018) dans laquelle le sujet doit apprendre à se soucier des autres et à être attentif à leur souffrance en reconnaissant sa propre vulnérabilité. A cette condition nous pourrons changer nos styles de vie et créer un monde habitable. On s’intéressera en particulier aux textes littéraires au sein desquels les écrivains portent une attention particulière aux manières d’être des animaux et des végétaux et proposent des modèles de cohabitation entre les mondes humain et non humain, nous invitant ainsi à étendre notre considération à l’ensemble du vivant.

Cette question d’une « éthique de la considération » orientera aussi les recherches des membres en matière de théâtre politique, notamment lorsque le théâtre intègre et met en scène la parole intime du témoignage et de la confession ; on s’interrogera sur les modalités de réception et de transmission de cette parole du secret.

L’étude des différentes formes d’(in)hospitalité de la langue (formes d’hétéroglossie ou de ventriloquie, de traduction ou d’appropriation) conduira également les membres de l’axe à examiner la relation entre praxis et éthique sur le plan discursif et énonciatif. Comment, par exemple, le langage résiste-t-il au traducteur, comment l’intraduisible se construit-il comme un appel à dire, comme ce reste, comme la manifestation d’une altérité fondamentale ? Comment la question de l’intraduisible nous conduit-elle à interroger toutes les formes de surgissement de l’étranger dans la langue, qu’elle soit parole, texte, discours ou performance et d’essayer d’en mesurer les implications éthiques, culturelles, politiques et historiques ? Des collaborations avec les spécialistes de traductologie de l’axe 1 sont ici envisagées.

Les séances de « Lunch seminar » lancées en 2014 se poursuivront afin de permettre des rencontres régulières de l’équipe autour d’une réflexion épistémologique qui s’appuiera sur une bibliographie partagée. Tout en développant leur internationalisation et en favorisant les contributions des chercheurs et des doctorants de l’axe 2, ainsi que des membres des autres axes et des différentes unité de recherche de l’Université, ces rencontres s’attacheront à promouvoir une synergie scientifique qui aboutira à une manifestation annuelle rassemblant membres de l’axe et chercheurs internationaux.


Bibliographie

Bailly, Jean-Christophe. L’élargissement du poème. Paris : Minuit, 2015.

Bégout, Bruce. La Découverte du quotidien. Paris : Allia, 2005.

Benjamin, Walter. The Storyteller. London: Verso, 2016.

De Kock, Leon. « South Africa in the Global Imaginary: An Introduction », Poetics Today, Vol. 22, N°2, été 2001, 263-98.

Derrida, Jacques. Of Hospitality. Anne Dufourmantelle Invites Jacques Derrida to respond. Stanford: Stanford University Press, 2000.

Heidegger, Martin. Approche de Hölderlin. Paris : Gallimard, 1996.

Le Blanc, Guillaume, and Brugère Fabienne. La Fin de l’hospitalité: Lampedusa, Lesbos, Calais… jusqu’où irons-nous? Paris : Flammarion, 2017.

Macé, Marielle. Styles. Critique de nos formes de vie. Paris : Gallimard, 2016.

Manzanas Calvo, Ana, and Jesús Benito Sánchez. Hospitality in American Literature and Culture. Spaces, Bodies, Borders. New York: Routledge, 2017.

Pelluchon, Corinne. Ethique de la considération. Paris : Le Seuil, 2018.

Raffestin, Claude. “Réinventer l’hospitalité.” Communications n°65. L’hospitalité. Paris: Seuil, 1997, 165-77.

Schérer, René. Hospitalités. Paris : Anthropos, 2004.  

———— Zeus hospitalier. Paris : La Table Ronde, 2005.

Vernant, Jean-Pierre. « Hestia-Hermès. Sur l’expression religieuse de l’espace et du mouvement chez les Grecs ». L’Homme 3.3 (1963) : 12-50.