Organisation en Axes pour le nouveau quadriennal (2015-2019)

 Projet scientifique

En accord avec les préconisations de la présidence de la Commission Recherche sur le site  et les recommandations de l'AERES , les membres du CAS se sont déterminés pour une restructuration autour d'un nombre réduit de projets adaptés au travail collectif et permettant de mobiliser des effectifs significatifs, compte tenu des spécialités de nos membres. Trois axes de recherche se sont ainsi dégagés, lesquels se déclinent en plusieurs thèmes et objets d'études afin de permettre une concentration des efforts sur des objets problématiques :  ceux-ci se nomment « faire desordre »« lieux communs » et « construction(s) de l'individu et du collectif » (sachant que ces titres importent moins que les problématiques qui en circonscrivent les champs et les objets dont l'étude est visée). Ils sont détaillés ci-dessous :

 

Faire désordre

L’axe 1 poursuivra la réflexion menée sur les questions de genre et de sexualité dans le précédent quinquennal, mais l’élargira aux notions de résistance et de dépassement, de subversion et de transgression dans les arts et la culture anglophones, ainsi que dans l’étude de la langue elle-même. Elle fédèrera des chercheurs issus des précédents sous-axes du CAS (études transversales sur le genre, l'image fixe et en séquence, linguistique anglaise, littérature et civilisations, notamment études des minorités du monde anglophone). L’accent sera mis sur les potentialités dynamiques du désordre; plutôt que d'être conçu comme une menace de destruction dénuée de finalité, il sera envisagé dans sa dimension productive et créatrice. Des cadres théoriques très divers pourront être mobilisés : sans que cette liste soit exhaustive, les analyses de Michel Foucault qui pensent ensemble techniques de normalisation et phénomènes de résistance ; les thèses de Judith Butler soulignant que l'assujettissement à l'ordre symbolique est constituant du sujet et qu'il  est donc la condition paradoxale d'une potentielle agentivité; les travaux de féministes et d’historiens de la réception qui mettent en avant la manière dont un individu ou un groupe marginal “négocie” le sens d’un texte ou d’une œuvre et, ce faisant, se l'approprie; les écrits de Mikhail Bakthine sur les potentialités esthétiques et politiques du carnavalesque ; les textes de Thomas S. Kuhn sur les conditions d'émergence de nouveaux paradigmes.

           Le travail de recherche autour de cette problématique se déclinera selon trois volets.

 

1. Déstabilisation des ordres établis 

2. Figures du hors-norme

3. Subversions et Re-créations

 

Lieux Communs

Dans la continuité de travaux antérieurs sur l’espace, cet axe interdisciplinaire s’intéressera aux « Lieux communs ». Nous serons amenés à renouveler nos approches herméneutiques, à adopter de nouveaux modes critiques ou théoriques, afin d’aborder un objet singulier, à la fois inscrit dans un contexte historique et soumis à d’incessantes mutations.

Les lieux communs seront entendus dans un sens à la fois géographique, symbolique ou imaginaire. Les lieux communs sont des terres ou des territoires habités ou non-habités par l’homme et appropriés de diverses manières, violentes ou respectueuses. Ils sont aussi constitués de liens sociaux, culturels, mémoriels, langagiers, ou encore virtuels.

Les lieux communs seront aussi compris comme des lieux ordinaires, réhabilités par l’art et la littérature. Ils suscitent une réinvention des mémoires et des mythes, mais aussi des dires et des rites du quotidien.

Nous nous intéresserons aux rencontres génériques ou esthétiques comme modes d’expression privilégiés de la communauté du lieu.

 

1) Poéthiques : Habiter le monde

Autour de la ville

Voyons voir

Dire et redire

2) Terre(s) et liberté(s)

 

Construction(s) de l’individu et du collectif

Les deux premiers axes soulignent et impliquent nécessairement une prise en compte des constructions mémorielles et des mises en récits. Cependant il a été jugé utile de ménager ailleurs un espace où pourront être étudiés plus systématiquement les développements, dans une perspective historique, des pratiques et des productions culturelles, ainsi que des institutions et des formes de socialités anglo-saxonnes. Il s'agira de permettre ainsi l'engagement de chercheurs et chercheuses dont le travail porte sur les périodes médiévales et modernes, sur l'histoire (politique, sociale) et l'historiographie, sur les devenir et les mutations des formes  de production artistiques et culturelles, toute chose  qui sera vraisemblablement minorée dans les deux autres axes.

 

Cet axe se propose d’étudier les articulations entre, d'une part, les productions symboliques et les actions des sujets individuels dans le monde anglo-saxon (et partant, les modes de subjectivations qui les déterminent) et, d'autre part, les modalités concrètes d'élaboration des collectifs et des communautés et plus largement, les variétés et les valences de l'être-ensemble dans la société et la culture du monde anglophone. Dans cette prise en compte des formes d'action, on attachera une importance toute particulière aux dynamiques d'interaction, de friction, d'opposition et de dialogue par lesquelles s'élaborent des réponses humaines - politiques, esthétiques et scientifiques - aux contingences du monde social, ainsi que les transmissions mémorielles, que celles-ci soient historiques, politiques ou artistiques.

 

Il s’organise en un programme articulant trois thématiques :

 

Thématique 1. Mémoires individuelles et collectives

Thématique 2. Construction de la démocratie

Thématique 3. Conflit et négociation

 

 

Dates
Créé le 2 février 2015