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Trains of Thought: The Railroad in Literature and the Arts #2
Publié le 30 mars 2024 – Mis à jour le 3 avril 2024
le 26 avril 2024
9h-17h
Salle D31, MDR, UT2JDans le cadre du projet « Déclarer les hospitalités » qui invite à explorer les modes d’hospitalité notamment lors de déplacements, cette deuxième journée d’études entend interroger la manière dont le transport ferroviaire est représenté, façonné ou utilisé dans les arts et la littérature, afin de révéler les rapports des communautés humaines avec ce mode de déplacement, et la manière dont ces derniers ont évolué depuis le développement et la construction des voies de chemin de fer au XIXe siècle jusqu’aux trains de banlieue qui occupent une part souvent substantielle du quotidien des habitants au sein des grandes villes.
Dès leur installation dans les paysages, les villes et les vies, les trains ont été la source de sentiments ambigus, et le ferment de mythes modernes : vecteurs de progrès, d’accélération des échanges économiques, sociaux et culturels, la machine de feu et de fer a aussi, en sus de fracturer les territoires, incarné la destruction d’espaces naturels, l’exploitation de travailleurs (souvent migrants), et les aspects les plus problématiques de la Destinée Manifeste proclamée par les colons blancs américains. L’omniprésence du transport ferroviaire dans le tissu urbain et la vie humaine s’est manifestée dans tous les arts (peinture, romans, poésie, photographie, cinéma, street art, hip hop), et à travers tous ses éléments constitutifs (rails, locomotives, wagons, gares, bruits, fumée, lumières, tunnels, ponts…). Qu’il serve de décor à des scènes de romans ou de films, ou qu’il soit le support illicite et éphémère de l’art (graffiti), le train s’ancre profondément dans les imaginaires contemporains et dans la manière dont les expériences de l’urbain et du non-urbain imprègnent la mémoire. Fendant l’espace, le chemin de fer est la clé d’ailleurs spatiaux et imaginés, car il transporte en d’autres contrées tout en ouvrant l’imagination happée par le paysage qui défile. La puissance de dérive imaginative que suscite le voyage en train se reflète ainsi dans sa présence au sein des dispositifs narratifs et fictifs.
La vue de la fenêtre, souvent comparée à l’écran d’une salle de cinéma, déploie scènes et paysages, scandés par les poteaux télégraphiques ou oblitérés par l’obscurité d’un tunnel — dans ce cas, l’imagination se nourrit de noirceurs sans nom et de reflets. Figure du passage, ou expérience réitérée de l’intermittence et de l’éphémère, le train peut aussi être le train de banlieue où, entre fixité et mouvement, se joue la répétition infinie de lieux qui ne cessent de se ressembler, traversés matin et soir, et perçus depuis les mêmes wagons, les mêmes banquettes et les mêmes fenêtres ouvertes sur des horizons gris.
Dès leur installation dans les paysages, les villes et les vies, les trains ont été la source de sentiments ambigus, et le ferment de mythes modernes : vecteurs de progrès, d’accélération des échanges économiques, sociaux et culturels, la machine de feu et de fer a aussi, en sus de fracturer les territoires, incarné la destruction d’espaces naturels, l’exploitation de travailleurs (souvent migrants), et les aspects les plus problématiques de la Destinée Manifeste proclamée par les colons blancs américains. L’omniprésence du transport ferroviaire dans le tissu urbain et la vie humaine s’est manifestée dans tous les arts (peinture, romans, poésie, photographie, cinéma, street art, hip hop), et à travers tous ses éléments constitutifs (rails, locomotives, wagons, gares, bruits, fumée, lumières, tunnels, ponts…). Qu’il serve de décor à des scènes de romans ou de films, ou qu’il soit le support illicite et éphémère de l’art (graffiti), le train s’ancre profondément dans les imaginaires contemporains et dans la manière dont les expériences de l’urbain et du non-urbain imprègnent la mémoire. Fendant l’espace, le chemin de fer est la clé d’ailleurs spatiaux et imaginés, car il transporte en d’autres contrées tout en ouvrant l’imagination happée par le paysage qui défile. La puissance de dérive imaginative que suscite le voyage en train se reflète ainsi dans sa présence au sein des dispositifs narratifs et fictifs.
La vue de la fenêtre, souvent comparée à l’écran d’une salle de cinéma, déploie scènes et paysages, scandés par les poteaux télégraphiques ou oblitérés par l’obscurité d’un tunnel — dans ce cas, l’imagination se nourrit de noirceurs sans nom et de reflets. Figure du passage, ou expérience réitérée de l’intermittence et de l’éphémère, le train peut aussi être le train de banlieue où, entre fixité et mouvement, se joue la répétition infinie de lieux qui ne cessent de se ressembler, traversés matin et soir, et perçus depuis les mêmes wagons, les mêmes banquettes et les mêmes fenêtres ouvertes sur des horizons gris.
Partenaires :
Dickinson College
Contact :
Marie Bouchet, Nathalie Cochoy - marie.bouchet@univ-tlse2.fr, nathalie.cochoy@univ-tlse2.